En attendant de pouvoir retrouver les membres du jury autour d’une bonne table, comme le veut la tradition, je tiens à les remercier et à leur témoigner ma vive émotion.

Cette année, pour nous protéger d’un terrible virus, les événements sportifs ont été déplacés ou annulés, les stades ont été vidés de leur public. Nos certitudes d’amoureux du sport et de sa dramaturgie ont été bouleversées. Non, les Jeux olympiques n’ont pas forcément lieu tous les quatre ans. Non, Roland-Garros ne se déroule pas toujours au printemps.

L’histoire du baron Nishi nous rappelle ce qui nous manque tellement : le moment où cent mille âmes, d’un même souffle, portent l’athlète entrant dans la lumière et qui s’élance pour accomplir le geste, la course, le parcours auquel il a dédié sa vie. La littérature rend possible ce partage, elle nous permet d’évoquer la beauté du sport, ses valeurs et ses sacrifices.

C’est une immense fierté de recevoir le prix Jules Rimet en cette période où plus que jamais il faut écrire et dire aux champions : Continuez de nous inspirer et de briller pour nous !

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 Jérôme Hallier