QUE REPRÉSENTE POUR VOUS LE FAIT DE FIGURER DANS LA SÉLECTION DU PRIX JULES RIMET 2020 ?
Alain Freudiger auteur de Le mauvais génie (Une vie de Matti NykÄnen). Éditions La Braconnière
C'est un honneur et une joie. D'autant que je l'ai appris le jour où j'écoutais une archive de Jules Rimet justement, pour la préparation d'un podcast sur un épisode de la Coupe du Monde de football 1938 en France (l'élimination de la "Grande Allemagne" par l'équipe de Suisse). C'était une jolie coïncidence. Et puis j'apprécie que le jury mêle personnalités du sport et personnalités de la littérature. C'est très important d'avoir des points de rencontre entre ces deux disciplines, et le Prix Jules Rimet agit dans ce sens. Avec panache d'ailleurs, si j'en juge au palmarès.
Judith Perrignon auteure de L'Insoumis.
Éditions Grasset
C'est à la fois une joie, une surprise, et d'ores et déjà une victoire, comme chaque fois qu'on se retrouve là où le droit fil de votre vie ne vous aurait pas emmené. Il faut dire qu'en me penchant sur Ali, j'ai fait quelques détours ! Ma culture sportive était jusque-là limitée, elle l'est toujours d'ailleurs. Je n'ai pas grandi dans une maison où on allumait la télé pour regarder le foot, encore moins la boxe. J'ai trois sœurs. J'étais du genre fluette qui faisait de la danse. Mon père, (j'en passe par là, puisque je viens d'une époque très genrée) m'a initiée à la poésie, au journalisme. Donc l'écriture vient de loin chez moi, mais le sport était plutôt un angle mort. Aucun rejet de ma part, des bouffées d'admiration parfois, mais c'était comme une contrée lointaine. Et puis ma passion pour la question américaine, m'a menée vers Ali. Et c'est comme si dans ma tête, toutes les lumières soudain s'allumaient au-dessus du ring. Je pense encore souvent aux gens que j'ai rencontrés pour cette enquête, leurs phrases, leurs souvenirs, leur radicalité parfois, résonnent dans le monde bloqué d'aujourd'hui. Beaucoup d'entre eux étaient de vieux hommes noirs qui avaient connu la beauté et les risques de la révolte, et dont la voix va s'éteindre prochainement. Je suis heureuse que le Prix Jules Rimet leur offre un nouvel écho.
Dario Levantino auteur de De rien ni de personne.
Editions Payot & Rivages
Pour être tout à fait honnête, je n’en n’avais pas entendu parler en Italie jusqu’à ce que Rivages, mon éditeur m’annonce que De rien ni de personne était dans la sélection du Prix Jules Rimet 2020. J’ai grandi dans la rue. Aussi loin que je me souviens, enfant, je me dépêchais de finir mes devoirs pour rejoindre mes copains pour jouer au foot. Maintenant, je vieillis et ne peux plus pratiquer ce sport, mais le football est quelque chose qui est profondément ancré en moi et il me permet d’être en finale d’un prix de littérature sportive, ce dont je suis très fier.
Pierre Boisson traducteur de Le triple champion dévoile ses secrets. Gabriel Garcia Marquez.
Éditions So Lonely & Marabout
C'est une très grande fierté car nous défendons depuis de longues années cette idée de réconcilier sport et littérature : c'est ce que nous avons fait avec So Foot, ou avec Pédale, et encore ce que nous voulions faire en offrant aux lecteurs français cette traduction inédite de Garcia Marquez.
Marc Nexon auteur de La traversée de Pyongyang. Éditions Grasset
Je suis très honoré de faire partie de cette sélection et ravi de constater qu’à travers le Prix Jules Rimet, la littérature sportive n’est pas seulement réservée à des spécialistes, aux pratiquants d’une discipline et ne relève pas d’un genre mineur.
Jerôme Hallier auteur de Briller pour les vivants. Éditions Flammarion
Je suis fier d’être dans cette sélection dont chaque livre représente un sport différent. C’est grâce au prix Jules Rimet que j’ai découvert « Le garçon qui courait » de F.G. Lorrain, un beau roman sur l’olympisme et les conséquences de la guerre du Pacifique sur la vie d’un champion de marathon.
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