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Les ateliers Jules Rimet à l’Olympique Lyonnais



A l’occasion de sa seconde édition, le Prix Jules Rimet s’est à nouveau vu accompagné de ses ateliers d’écriture, initialement inaugurés, et de belle façon, par les jeunes joueurs du Red Star 93 en 2012. Le premier club de Ligue 1 à répondre avec enthousiasme a été l’Olympique Lyonnais — petite ironie du sort lorsque l’on sait que je suis stéphanois et qu’après m’y être installé pour entamer mes études de Lettres, c’est dans l’ancienne capitale des Gaules que j’ai commencé ce qui allait devenir mon premier roman. La symbolique était donc forte et l’accueil très chaleureux à Tola-Vologe, même pour un écrivain aux yeux verts et au coeur tout aussi fidèle à ses couleurs d’origine. Cette semaine lyonnaise a donc été pleine de sourires et d’entrain entre l’auteur et les dix jeunes du club rhodanien, mais essentiellement riche et fertile en textes. C’est par le biais d’une image choisie par chaque participant que les plumes se sont débridées dès le premier jour, et d’elles sont nées toutes sortes d’histoires, parfois touchantes, cocasses et toujours vibrantes de la jeunesse et de la fraîcheur de leurs auteurs — comportant chacune un clin d’oeil à Jules Rimet. Les jeunes joueurs du club ont également eu le soutien de Bafétimbi Gomis qui a honoré notre atelier d’écriture de sa présence un long et savoureux moment ; ils ont pu l’écouter dire à quel point il aimerait avoir leur âge et prendre les livres, la scolarité et les bons conseils plus au sérieux – une rencontre et des mots qui resteront gravés dans leur mémoire afin qu’ils n’aient, eux, aucun regret plus tard Si les rêves de ballon rond n’ont pas été effacés par cette entrée en matière littéraire d’une semaine, chacun des apprentis-footballeurs aura su jouer le jeu, se donner à fond dans un domaine qu’ils connaissaient mal au départ et qui, je l’espère, continuera à grandir en eux, celui du livre, de la lecture, de l’imaginaire, mais aussi du respect, de la confiance en soi et en l’Autre. Au-delà de la rencontre avec un écrivain et des conseils sur l’importance de l’expression écrite, c’est la rencontre avec leur propre intériorité et avec leur propre écriture qui a été précieuse. Leurs textes sont inspirés et ils ont de quoi en être fiers, eux qui ignoraient être capable de les faire naître, jusqu’à ces beaux jours au pied de Gerland…

Hafid Aggoune


L’union fait la force

par Yacine


Au début, ce petit groupe d’ouvriers n’ėtait que des inconnus chantant dans la rue pour gagner de l’argent. Stéphanie qui joue du saxophone a un fils qui est au centre de formation de l’Olympique lyonnais, Grégoire. Marie qui joue du tuba a trois enfants dont l’un est footballeur l’autre est basketteur et le troisième est handballeur. Pascal lui joue du trombone et a deux enfants, les deux sont ingénieurs. Les autres jouent du tambour, de la trompette et de la clarinette.

Un jour, le groupe décida d’aller faire un concert à Paris, mais le fils de Stéphanie tomba malade et elle refusa d’y aller. Tous ses amis essayèrent de la convaincre, mais elle tenue tête. En vérité, Grégoire n’était pas malade. La veille du concert, l’Olympique lyonnais envoya une lettre à la famille et l’invitait officiellement à participer à une détection de trois jours. A la lecture de la lettre, sa mère se mit en colère car son fils avait fait semblant d’être fiévreux pour ne pas aller à Paris. Stéphanie décida alors de rejoindre ses amis de la fanfare, mais il ne restait plus de places dans le tgv. Elle partit donc en voiture, seule. Avec sa vieille auto, elle mit plus de huit heures pour atteindre la Capitale. A la radio, elle tomba sur un discours d’un certain Jules Rimet, une voix d’une autre époque, puis elle remit sa propre musique, pour se remettre dans le bain.

La troupe était déjà installée à l’hôtel. Stéphanie avait hâte de les retrouver. Arrivée sur place, elle ne les trouva pas dans leurs chambres car ils étaient sortis dîner. Elle appela son amie Marie et pu se rendre au restaurant. Tout le monde mangea calmement, fatigués par le voyage.

Dès leur premier concert, ce fut le succès. Les semaines suivantes, Stéphanie et les siens firent une grande tournée dans tout le pays et grâce à l’argent gagné, elle put offrir à son fils une belle paire de chaussures de foot et l’inscrire dans une bonne école qui lui permit de faire sport-études avant d’intégrer le centre de formation de l’Olympique Lyonnais.



Giovanni

Par Daniel


Giovanni est un jeune garçon de 14 ans. Avant, chez lui, il détestait quand ses yeux tombaient sur une photo en particulier, celle de son grand-père jouant au poker avec ses amis. Son grand-père est l’homme à droite de la photo. Les hommes sont au bar près du stade Olympico de Rome, dans une salle à eux. Giovanni n’aimait pas cette photo parce qu’elle lui rappelait à quel point son grand- père n’était jamais avec lui à cette époque, ne s’occupait pas de lui, toujours avec ses amis, à jouer dans leur arrière-salle, et à parler de la Roma. L’homme restait des heures là-bas, sans penser à Giovanni et sa mère, alors qu’ils avaient besoin de lui et que la vie était difficile sans père. Le vieil homme passait des journées entières et souvent des nuits à jouer aux cartes, avant et après les matchs de la Roma.

Heureusement, après une première alerte cardiaque, le vieil homme décida d’arrêter cet enfer qu’il faisait subir à son petit-fils. Il comprit enfin à quel point le petit Giovanni avait besoin de quelqu’un qui remplace un peu son père. Ainsi, il rentra plus tôt et plus souvent à la maison. Comme Giovanni grandissait rapidement et était doué ballon au pied, il parla de son petit-fils à ses amis. de ce fait, il les réunit dans leur bar, mais ce soir-là ils ne jouèrent pas aux cartes ensemble, ils décidèrent de parler de lui à un éducateur de l’As Rome. Ils étaient les anciens du club et avaient une certaine autorité secrète sur l’avenir du club. La semaine suivante, l’éducateur principal intégra Giovanni au centre de formation, ceci à la seule condition que l’enfant promette de travailler autant son football que ses devoirs. Giovanni fit la promesse d’être aussi ambitieux sur un terrain que lorsqu’il écoutait ses professeurs, prenant conscience qu’il doublait du coup ses chances de sortir sa famille de la pauvreté qui les rongeait.

Jouant avec les jeunes de l’As Roma, Giovanni prit rapidement ses marques et devint titulaire. Tout le monde l’imaginait comme le nouveau Totti. En revoyant cette photo, des années plus tard, devenu star internationale, Giovanni était toujours ému, en mémoire de son grand- père qui, au fond, était un homme bon. Aujourd’hui, il aime cette photo.



Un beau cadeau

par Mohamed



Un jour, Xavier et son enfant sont partis en vacances aux Etats-Unis. Là-bas, ils se sont pris de passion pour le basket-ball. Comme Xavier était riche, il fit construire une salle de basket dans son village pour que son fils et ses amis, mais aussi les autres habitants puissent en profiter. Jusqu’à présent, la seule attraction du village était un portrait de Jules Rimet dans le petit musée, près de la mairie.

Pour le premier match, Xavier, qui avait beaucoup de relations, invita le plus grand joueur de basket du monde et un footballeur du Real de Madrid, car son fils adorait ce club. Xavier eut aussi l’idée de créer une équipe et de l’inscrire dans un championnat. Le jour de l’inauguration, tout le monde joua et put s’inscrire. A la fin de la journée, Xavier garda les meilleurs shooteurs et joueurs pour former la nouvelle équipe de la région. Comme il fallait un nom au club, l’enfant de Xavier eut une idée : les Lionceaux.

Au fil des matchs, l’équipe était formidable et apporta beaucoup de joie au village.



La fierté du père et du fils

par Nelson



Un ouvrier de 42 ans se prépare à arriver au chantier du grand stade. A 15 minutes du chantier, le stress commence à monter. Quand il arriva, il fit le tour de tous les travaux. C’est la première fois qu’il a autant de responsabilité. C’est même son plus grand projet. Le fils de l’ouvrier venait tout juste de rentrer au centre de formation du Fc Porto. Le directeur du centre fit confiance à l’ouvrier pour que le stade soit terminé dans les temps. Bien sûr, comme au football, les travaux furent un gros travail d’équipe et l’ouvrier en chef avait dû commander des centaines de collègues moins qualifiés que lui, les pousser à travailler dur.

Le stade était placé près du centre ville, avec des parking sous-terrain et une ligne de métro qui y menait directement. Tout fut fini en deux années, un record. L’ouvrier était fier, mais il espérait beaucoup de choses pour son fils, et d’ailleurs l’avenir de son fils comptait d’avantage que son propre travail. Il sacrifiait tout pour lui. Le jour du match inaugural, l’ouvrier dû se contenter de regarder le match à la télévision, car les places étaient déjà toutes prises, ou beaucoup trop chères. Ce qu’il ne savait pas, c’est que son fils allait jouer le lever de rideau avant le grand match de gala. Certes remplaçant, le fils entra en jeu en seconde mi-temps, ce qui fit éprouver énormément de joie au père, et un peu de stress aussi, lui qui avait mis tant de coeur à l’ouvrage pour la construction et surtout pour que tout soit près pour la nouvelle saison du Fc Porto.

Le fils était attaquant et quand il eut le bonheur de marquer, il souleva son maillot et montra un t-shirt avec un message personnel : « Pour mon papa, merci. » Toutes les caméras le filmèrent et tout le monde le vit. Chez lui, le père ouvrier n’en croyait pas ses yeux. Jamais il ne fut aussi fier. Il ne put s’empêcher de pleurer, tellement l’émotion était forte. L’homme était fier et heureux comme jamais. Après le match, le fils rentra avec une prime pour son but. Le centre voulait le récompenser pour marquer son arrivée au club et aider la famille. Le lendemain, au hasard d’une vente aux enchères publiques, le père tomba sur un vieux manteau qui, soit disant, avait appartenu à un français célèbre pour avoir créé la coupe de monde, Jules Rimet, et comme personne ne connaissait Jules Rimet à Porto, il remporta l’enchère pour une faible somme d’argent. Le fils, lui, connaissait Jules Rimet parce qu’avant de venir au Fc Porto il avait rencontré un écrivain, Hafid Aggoune, qui en avait parlé.

Des années plus tard, le fils fit une belle carrière et son père n’eut plus à travailler sur les chantiers.


De vraies vacances

par Rafaël



Je m’appelle Pouplin et je suis gardien de but professionnel au Fc. Sochaux. Après une saison difficile pour moi et toute mon équipe, avec quelques hauts et beaucoup de bas, nous avons réussi à nous maintenir en ligue 1. Mais au début ce ne fut pas simple car je me suis blessé et suis resté indisponible durant quatre longs mois, une période éprouvante qui m’a permis de me remettre en question pour finir la saison et me consacrer à ma famille. Être footballeur est très difficile car on est souvent en déplacement et rarement chez soi. Durant ma convalescence, avec ma famille, on a décidé de partir en vacances en Chine. Là-bas, c’était beau, surtout loin des villes polluées. Les paysages étaient sublimes et j’aime leur culture. Quelques jours avant notre départ. J’étais sorti acheter des cadeaux que j’ai cachés dans un coffre et une fois sur place, j’ai eu l’idée d’organiser une chasse au trésor pour mes enfants. Au pied d’une montagne, j’ai enterré le trésor, près d’une petite rivière. Mes enfants avaient une carte que j’ai dessinée, et des indices. Nous avons traversé la rivière sur un radeau de pêcheur et une fois arrivés sur l’autre rive, plus de coffre, le trésor avait été volé. Mes enfants étaient un peu tristes, mais finalement contents de l’aventure partagée en famille. Heureusement, comme j’avais prévu que le coffre puisse être dérobé, à notre retour tout le monde eut la surprise de découvrir un cadeau pour chacun au milieu de notre salon, comme si c’était Noël. A mon retour au stade, je découvris une nouvelle statue qui ornait le hall d’entrée : une représentation de Jules Rimet, en l’honneur de ce qu’il avait accompli, comme la création de la Coupe du monde, l’événement le plus universel au monde. Personnellement, j’étais heureux de retrouver mon club, le stade, les supporters, mes coéquipiers. Dès mon premier match, une fois ma blessure guérie, j’ai repensé à ce voyage en Chine qui m’avait fait un bien fou. J’ai été le héros du match et mon équipe a pu s’imposer 1-0 après deux penalties que j’ai pu arrêter. Mes vacances m’avaient remotivé et c’est comme ça que nous nous sommes maintenus dans l’élite.



L’union fait la force

par Ahmed


C’est l’équipe de la Roma, avec Rudi Garcia, l’ancien entraineur de Lille. On voit Miralem Pjanic à ses côtés, ancien joueur de l’Olympique Lyonnais. Aujourd’hui, c’est l’entrainement avant le match retour de la demi-finale de Ligue des Champions contre le Real de Madrid. Au match aller, à Bernabeu, il y a eu 2-2. On sent la force et la sérénité entre l’entraineur et ses joueurs. Le matin, à 10h, les joueurs font un footing ensemble. Il y a un bon esprit d’équipe. Depuis le début de l’année, l’As Roma gagne tous ses matchs. Le groupe est de plus en plus confiant, autant les joueurs que le coach. Rudi Garcia réussit avec la Roma car il a saisi l’identité italienne, il parle brillamment la langue, et en plus, il aime ce club, cette ville, dont il connaît l’histoire, racontée par son grand-père qui portait la même moustache que Jules Rimet et adorait le football et l’histoire de l’Art. Sur l’image, il y a juste la couleur du maillot qui change entre lui et les joueurs, on voit qu’ils sont unis comme un seul homme, tournés vers la prochaine victoire.



Le Titre

par Georges


C’était un tournoi, celui de Sablé, international, et il dura deux jours, avec de très bonnes équipes comme le Psg, Rennes, Le Havre. Le premier jour, lors des matchs de poule, nous avons gagné notre premier match largement, sur le score de 7-0 ; puis le second match et le troisième tout aussi facilement (6-0 et 4-0). La matin a donc été ponctuée de victoires. Le seul détail étrange est que l’un de nos joueurs, sans doute à cause du soleil, ne cessait de répéter qu’il avait vu le fantôme de Jules Rimet, ce français célèbre pour avoir créé la coupe du monde. L’entraineur lui a demandé de s’hydrater et de se reposer le temps de la pause déjeuner. Durant l’après-midi, trois matchs étaient au programme, et tous se soldèrent par des victoires (6-0, 2-0 et 3-0). Autant dire que notre tournoi se déroulait parfaitement bien et que nous pouvions viser le titre. C’était notre ambition à l’issue de la première journée. Fatigués parce que nous avions tout donné sur le terrain et sous un soleil de plomb, nous nous sommes couchés tôt pour être en forme pour la seconde journée, celle des matchs à élimination directe. A l’occasion du quart de finale, nous sommes tombés sur le Psg. Ce fut un match très serré. Les parisiens résistèrent plus que les équipes de la première journée, mais nous arrivâmes à les battre de justesse 1-0. En demi-finale, le Havre offrit moins de résistance et nous nous en sortîmes avec un bon 2-0 sans avoir à forcer. Au coup de sifflet final, il était évident pour tout le groupe que nous devions gagner la finale et ne pas passer à côté. C’était notre ambition dès la veille au matin. Il fallait aller jusqu’au bout et être sacré Champions du tournoi de Sablé pour la première fois pour cette équipe de jeunes de l’Olympique Lyonnais. Nous attendions tous de savoir contre qui nous allions tomber, et au terme de l’autre demi-finale, le verdict tomba… Rennes. Ce sera une finale 100% française. Contrairement aux autres matchs, nous étions stressés à cause de l’enjeu. C’était comme une petite coupe d’Europe en deux jours pour nous et être à quelques minutes du titre nous serrait l’estomac. Le début ne fut pas à notre avantage puisque Rennes ouvrit le score. A 0-1 pour eux, on était comme des fous, car on ne voulait pas perdre. C’est Sofian qui parvint à égaliser sur une passe décisive de ma part. A 1-1, tout le monde recommença à s’encourager. On jouait tous ensemble, avec un beau jeu collectif et de belles passes rapides. Il restait une minute, avec une touche pour l’OL, faite par Max pour Momo qui centre immédiatement et… tête de moi, Georges, qui lobe le gardien rennais pour le 2-1 final !!! C’était la première fois que l’OL remportait le tournoi de Sablé. Nous étions plus que contents, émus. En montant sur le podium, puis en soulevant le trophée, on a crié comme jamais. Ce jour-là, nous sommes rentrés chez nous des étoiles plein les yeux.



Le scoop

par Nayel



Je m’appelle The Pekiniou, je suis photographe pour la presse sportive. Aujourd’hui, on m’a demandé d’aller faire des photos de la dernière journée du championnat d’Italie, une sorte de finale pour le titre cette saison, entre la Juventus et l’As Rome. Cependant, mon avion a eu beaucoup de retard et il m’est arrivé de nombreuses péripéties avant d’arriver au stade Olympico de Rome. Le match commençait à 20h45. A 13h, je me trouvais face à un douanier zélé qui a contrôlé tout mon matériel ; en plus, je n’arrêtais pas de croiser un vieil homme qui ressemblait à Jules Rimet, on aurait dit son sosie. Mais le pire de tout, c’est que je m ́aperçus que j’avais oublié mes objectifs les plus importants et plusieurs batteries de rechange. C’était la catastrophe, car je n’avais pas le temps de retourner chez moi les chercher. Je me suis donc décidé à partir quand même et à tout racheter une fois sur place. Après de longues et stressantes minutes à cause d’un problème de sécurité à bord de l’avion, nous avons enfin décollé. Ce reportage était important car c’était la première fois qu’on me confiait la Une de notre magazine mensuel, autant dire que je n’avais pas le droit d’échouer. Une fois à Rome, j’ai sauté dans un taxi, rejoins le centre ville, cherché un magasin de matériel photographique sur mon téléphone. Devant le vendeur, je me suis aperçu que je n’avais pas pensé à retirer de l’argent. J’en avais pour 5600 euros. Il a fallu ressortir, trouver une banque, faire un virement express sur mon compte, retour au magasin… un vrai parcours du combattant. Une fois le matériel en ma possession, je me suis retrouvé assis au bord de la fontaine de Trévise, entouré de touristes qui photographiaient tout et n’importe quoi. J’étais en sueur et éreinté. Les voir avec leur smartphone dégainer à tout-va m’a rappelé à quel point j’aimais mon métier et à quel point j’étais motivé pour réussir au moins une photo qui allait paraître en Une du magazine. Je me suis levé, déterminé, et j’ai sauté dans un taxi. Une fois devant le stade, je me suis rendu compte que j’avais oublié qu’il fallait d’abord aller à l’hôtel où l’on nous remettait les accréditations de l’Uefa. Il a fallu retourner en ville, revenir au stade, mais au contraire de m’agacer, ce petit manège avait fini par m’amuser. Au coup d’envoi de l’arbitre, il n’est pas difficile de mesurer à quel point j’étais heureux comme un enfant, mon matériel prêt à mitrailler les actions et les joueurs, au milieu des chants de supporters, avec les Tifos géants et cette tension qui montait avant de se libérer dans le jeu. Au final, je n’avais pas vécu une journée infernale pour rien, puisque non seulement l’une de mes photos a paru en Une de notre mensuel sportif, mais plusieurs journaux l’ont achetée. On y voyait Rudi Garcia venant de remporter le titre, courant avec ses joueurs, main dans la main, unis et comblés. J’étais heureux moi aussi, c’est toute la magie du cliché que j’ai pu restituer. Aujourd’hui, mon métier de photographe est une passion, une aventure, une joie de chaque instant.




Le secret du marin

par Fouad



Il était une fois un marin qui allait pêcher sur la mer Méditerranée, jamais très loin de la côte. Il partait toute la journée et pendant qu’il pêchait il s’endormait souvent, tout doucement. Ce jour-là, ses paupières commençaient à se fermer lentement quand, tout à coup, il se réveilla, paniqué : il était perdu en pleine mer. Crier ne servirait à rien, car il n’y avait aucun bateau à l’horizon. Au bout de plusieurs heures, pensant voir un minuscule bout de continent, il prit son courage à deux mains et plongea dans la mer, espérant pouvoir sauver sa vie à la nage. Il ne voulait pas mourir de soif et de faim seul sur son petit navire. Alors qu’il ne s’y attendait pas, entre deux brassées, il aperçut un voilier. Mais la chose la plus extraordinaire était son propriétaire, seul derrière sa barre de navigation : Messi en personne. Oui ! Lionel Messi, le quadruple ballon d’or. Celui-ci n’hésita pas une seconde à repêcher notre marin et à lui sauver la vie. A bord, réchauffé par une épaisse couverture et une boisson chaud, le marin écouta Messi lui parler de sa passion secrète de la navigation. Mon secret est de m’isoler en pleine mer pour ne plus penser à rien et oublier la pression. Comme toi, je pêche et tout va bien dans mon esprit. Et quand j’en ai assez d’attendre que ça morde, je prends un bon livre et je lis jusqu’à la tombée du soir.» L’argentin ajouta : «Personne ne le sait. Tu es le seul. Garde mon secret. C’est tout ce que je te demande.» Le marin promit de ne jamais dévoiler le secret de Messi et pour le remercier, il lui offrit une médaille gravée au nom de Jules Rimet qu’il gardait toujours sur lui. Les deux hommes devinrent amis. A partir de ce jour, le marin put aller au Camp Neu voir son prestigieux ami jouer, un maillot dédicacé par la Pulca sur le dos, heureux de partager un si beau secret.



Un appel important

par Sammy



Didier a passé sa vie à Marseille. Il est parti poursuivre sa carrière ailleurs et il s’est mis tous les marseillais à dos. Il a peur de retourner dans sa ville. Grâce à quelques personnes, il a pu faire ses preuves en tant qu’entraineur à Marseille, gagnant des titres alors que cela manquait ur la Canebière. Son expérience marseillaise l’a aidé à devenir sélectionneur, un métier qui lui laisse très peu de temps libre. En attendant les barrages, il eut enfin un peu de temps pour lui et sa famille. Mais un jour, Evra a encore dérapé, ce qui détruit le peu de temps qu’il avait et remis en cause la confiance du public. Beaucoup de journalistes ont remis en cause les choix du sélectionneur. Très bouleversé, il décida d’en parler avec son grand frère, qui, lui, savait être là dans les mauvais moments. Didier essaya de le joindre, et au bout de longues minutes de communication, il mit un terme à la discussion pour monter dans l’avion, direction le tirage au sort des barrages. Après une bonne nuit de sommeil, il donna enfin sa liste pour les barrages, et, surprise… Evra était dans l’équipe ! Une fois qualifiés Didier décida de reprendre Evra au Brésil. Et miracle ! Evra sut avoir un comportement exemplaire, que ce soit en poules ou en huitièmes, et arriva même à tirer le groupe vers le haut, en bon capitaine. Malheureusement, pendant la préparation des quarts de finales, Evra explosa. Les causes ? Toutes les remarques négatives que les gens lui font et surtout les journalistes. Et cela a été comparé à la grève de Knysna. Résultat, la France finit 6ème et Evra est banni. Didier garda son poste, car s’il n’avait pas prit Evra, la France ne serait pas arrivée à ce stade de la compétition. Pour que tout cela ne se reproduise plus, la FFF décida d’organiser, chez les jeunes, un programme général d’ateliers d’écriture, dirigé par l’écrivain Hafid Aggoune, pour les informer sur la communication, la solidarité, l’humilité, l’excellence en dehors et sur le terrain, le sens des responsabilités et le goût de la lecture, l’importance de l’éducation… bref, toutes ces choses qui forgent un homme, sportif ou pas… Un corps sain, dans un esprit sain. La voie montrée par Jules Rimet allait être respectée.



 

Atelier d’écriture avec les jeunes footballeurs de l’Olympique Lyonnais

du 21 au 25 octobre 2013

 animé par Hafid Aggoune

des textes de :

Ahmed, Daniel, Fouad, Georges, Mohamed, Nayel, Nelson,

Rafaël, Sammy & Yacine

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