Soucieuse de ses futures générations, l’Olympique lyonnais m’a une nouvelle fois confié quelques-uns de ses jeunes joueurs pour que nous puissions travailler, partager, écrire dans le cadre du quatrième Prix Jules Rimet.
Cette année, le lauréat, Alain Gillot, pourra compter sur de jeunes libraires en herbe pour défendre son ouvrage puisque les ateliers ont pour objectif que chacun se mette dans la peau d’un libraire et rédige son « coup de coeur » de la rentrée littéraire, à savoir le roman primé « La Surface de réparation ». Et en bonus, les participants ont pu faire connaissance avec ma petite Anne F., cette jeune fille qui symbolise l’espoir, la jeunesse, la curiosité, l’intelligence, Anne Frank, trop tôt disparue et rendue éternelle par le pouvoir de ses mots, image incarnée de l’universalité – c’était d’ailleurs très émouvant de les voir découvrir Anne, son histoire, son destin hors du commun.
Ce premier atelier des vacances d’automne a donc été un succès. Mes apprentis-libraires ont pris connaissance du roman d’Alain Gillot et ils ont tous écrit le fameux carton qui met en avant un roman sur les tables de nos chères librairies, ces quelques lignes qui n’ont pas de prix pour un auteur, celles qui suscitent un peu plus l’envie du lecteur qui déambule entre les rayons, l’oeil attentif aux couvertures étalées, aux noms ou à la quatrième de couverture (qui était l’objet de nos travaux l’an dernier), heureux de voir un « coup de coeur », confiant dans ces mots limpides pour faire son choix.
Depuis que je publie, j’ai la chance immense d’avoir le soutien des libraires – preuve en est avec mon cinquième roman, Anne F. qui rencontre un beau succès, notamment grâce à eux. En effet, que sommes-nous, auteurs, écrivains, romanciers, essayistes, historiens, biographes, illustrateurs sans le soutien précieux de cette corporation chaque année plus en danger, chaque année plus fragilisée, alors qu’ils sont les piliers du livre, la fenêtre entre le lecteur et le créateur, la passerelle irremplaçable qu’il faut sans cesse reconstruire, consolider, ces voix qui conseillent, orientent, recommandent, défendent, au-delà de leurs propres difficultés économiques, au détriment de leur santé parfois, la passion chevillée au corps. Alors à notre tour, avec les jeunes participants, de leur rendre hommage.
La confiance est le moteur quand il s’agit de transmission et nos ateliers du Prix Jules Rimet en sont la preuve.
La confiance, ce début d’espoir qui rend possible tous les avenirs…
Première semaine avec : Chaïnese, Jasmine, Yasmine, Assad, Bryan, Djibraïl, Gaëtan, Philippe, Rayan et Yassine.
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